Faire du foin en Juin !

Publié le par le csfv49

* 109 nouveaux OGM à l’assaut de l’Europe

 

Vous reprendrez bien une assiette de riz « LL62 » de Pioneer ? Ou une portion de patates sautées BASF ? Peut-être une cuillère de maïs « BT11 » de Syngenta, ou de « Mon 810 » de Monsanto ? Vous imaginez la scène… Cette fiction n’est pas si loin de la réalité. Les multinationales biotech n’ont pas renoncé à disséminer leurs OGM en Europe. Plusieurs demandes d’autorisation seront étudiées fin juin par les Etats membres. Les associations écologistes travaillent à des alternatives pour leur barrer la route. Car les conséquences écologiques, économiques et sociales des OGM se révèlent chaque jour plus catastrophiques.
 
La suite sur :         http://www.bastamag.net/spip.php?article592



* Le : 05/06/2009OGM : une étude européenne prône la création de zones dédiées

 
La coexistence des cultures OGM et conventionnelles en Europe ne serait possible qu’en employant de grandes distances d'isolement ou dans des zones dédiées de production, conclut une large étude européenne.

Yves Bertheau, chercheur à l’Institut français de recherche agronomique (Inra) et coordinateur de Co-Extra, a souligné à l’AFP que pour instaurer une zone dédiée, «il faut que tout le monde s'entende: avec, ou sans-OGM, ce qui ne lèvera pas tous les problèmes. Comment seront définies ces zones? Restera le problème des bordures. Et celui du statut juridique».

Selon l’étude, la coexistence de maïs OGM et conventionnel «apparaît faisable» mais dépend fortement des conditions locales et des pratiques agricoles. Les auteurs précisent que les teneurs moyennes «peuvent» rester conformes au seuil européen d'étiquetage de 0,9%. Mais en réalité, les opérateurs de l'agro-alimentaire se calent sur un seuil de 0,1%, une donnée qui mériterait d’être prise en compte par l'UE, selon Yves Bertheau.

Le programme de recherche européen Co‐Extra (2005-2009) avait pour objectif de fournir les outils nécessaires à la mise en œuvre de la coexistence et de la traçabilité des filières utilisant des produits OGM, conventionnels ou biologiques. Avec 200 équipes de recherche de 18 pays, l'Union européenne, mais aussi Argentine, Brésil et Russie, Co-Extra est doté d’un budget de 22 millions d’euros, financé à hauteur de 13,5 millions par l'Union européenne.
 
par Sabine Casalonga
 
Source : http://www.journaldelenvironnement.net/fr/document/detail.asp?id=1252&idThema=7&idSousThema=0&type=JDE&ctx=259
 



 
* Tournesol et colza résistants aux herbicides: un leurre pour les paysans !


Communiqué de presse - 18 mars 2009

Nous assistons actuellement à la promotion de nouvelles variétés de tournesol ou de colza génétiquement mutés (artificiellement ou spontanément) pour résister à des herbicides. Pour la Confédération paysanne, ceci ne s’inscrit absolument pas dans la perspective d’une agriculture durable réclamée dans toutes les déclarations politiques.

De nombreux paysans utilisent des techniques de gestion des rotations et de désherbage alternatif pouvant durablement résoudre les problèmes de désherbage du tournesol ou du colza. L’emploi de ces plantes mutées ne s’avère donc pas nécessaire.

Nous estimons qu’il faut cesser de promouvoir des biotechnologies en agriculture dont on sait qu’elles :
Ne simplifieront que temporairement les problèmes de désherbage et compliqueront à moyen terme la gestion des rotations : En effet, les colzas ou les tournesols résistants aux herbicides deviendront des adventices difficiles à combattre dans les rotations.
Poseront les mêmes problèmes que les OGM en ce qui concerne les risques pour la santé et l’environnement notamment par la contamination inévitable (1) des parcelles environnantes.
Sont profitables uniquement aux firmes qui les mettent sur le marché et qui - par le biais des brevets sur les gènes mutés - confisquent le vivant et le droit à l'alimentation.

Le principe de précaution doit être appliqué pour toute plante issue de mutagénèse artificiellement provoquée.

La Confédération paysanne s’oppose à la mise en oeuvre de tournesols et colzas mutés résistants à des herbicides, elle s'est d'ailleurs opposée à un avis voté mercredi dernier par le Comité Economique, Social et Environnemental (CESE) concernant les biotechnologies.
 
(1)   Les tournesols et les colzas mutés, qui sont des plantes à forte fécondation croisée, iront se croiser avec les tournesols et colzas de paysans voisins ou les adventices sauvages comme la ravenelle (comme le démontre les travaux de l’INRA). Qui prendra en charge ces contaminations ?
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Les semences mutantes irradiées, nouvelles Stars du Salon de l’agriculture ?
3 mars 2009
Paris, le 27 février 2009 – Le Salon international de l’agriculture qui ferme ses portes dimanche devrait être l’occasion de mettre en valeur les savoirs paysans et de promouvoir une agriculture respectueuse de la nature et de l’être humain. Ce n’est pourtant pas le cas. Après les OGM, les plantes modifiées par irradiation envahissent nos assiettes… Cela, sans que le consommateur en soit informé ni que des études soient menées pour écarter tout risque pour la santé et l’environnement.
Jean-Luc Poulain, président du Salon international de l’agriculture, s’enthousiasme : « les agriculteurs ont intégré dans leur processus de production des nouvelles technologies » pour « produire aujourd’hui, nourrir demain, respecter toujours ! ». Parmi elles, entre autres, la « mutation induite » issue de la recherche nucléaire qui, après les dégâts déjà perpétrés en termes d’énergie et de conflits armés, s’attaque maintenant à la sécurité alimentaire. Ainsi, selon un document interne de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), cette technique « sûre, éprouvée et rentable » pourrait « aider à vaincre la faim dans le monde » (1).
Mais de quoi s’agit-il ? En pratique, les scientifiques se servent d’agents mutagènes – par exemple les bombardements au cobalt, les rayons gamma ou des substances chimiques – pour « améliorer »les semences. Selon ses promoteurs, la mutation induite ne ferait qu’accélérer le processus naturel de modifications spontanées qui surviennent au sein des plantes au fil des millénaires de leur coévolution avec leur environnement, et ne créerait donc en rien des organismes génétiquement modifiés... Ni vu ni connu, ce sont aujourd’hui près de 3 000 variétés de 170 espèces différentes – riz, blé, orge, manioc, bananes, etc. – qui sont concernées par cette technique de sélection (1). Avec un retour sur investissement potentiellement énorme, de 60 milliards d’euros pour 60 millions investis par exemple pour le Japon entre 1959 et 2001(1).
Pour Marie-Christine Gamberini, référente sur l’énergie et le nucléaire aux Amis de la Terre, « c’est bien cette violence de l’intervention sur le génome des plantes, hors du contexte naturel, qui est intolérable et irresponsable ! La mutation artificielle de l’ADN par radioactivité est une technique ancienne, mais les progrès en matière de séquençage des gènes en rendent désormais les produits brevetables et industrialisables. » L’association insiste sur l’absence totale de maîtrise des effets non intentionnels, le caractère aléatoire de la technique et l’imprévisibilité des recombinaisons génétiques, avec de possibles effets délétères sur l’humain. Pour Hélène Gassie, référente sur l’agriculture, « ce travail conjoint de l’AIEA avec la FAO pour créer des plantes mutantes œuvre à l’éternel projet de mise en coupe réglée des paysans de la planète et à l’asservissement par l’arme alimentaire. Les manipulations et l’appropriation du vivant, conçu comme une matière inerte et lucrative, n’ont plus de limites. »
Les Amis de la Terre rappellent que tous les paysans de la planète disposent de semences adaptées à leur terroir, qui n’ont pas besoin d’engrais chimiques et qui résistent aux changements grâce à leur biodiversité intrinsèque. La priorité est de garantir à ces paysans l’accès à la terre et à l’eau et le droit de préserver et d’échanger leurs semences pour vivre dignement. C’est le seul vrai moyen d’éradiquer la faim dans le monde. Un vœu bien éloigné des considérations hégémoniques de l’AIEA soutenue par la FAO.



 
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Sur http://www.semencespaysannes.org
Dernières actualités sur ce thème
1/7/08 : KENYA – Un deuxième blé mutant contre la sécheresse…
[lire]
1/7/08 : IFOAM : la fusion cellulaire n'est pas conforme aux principes de l'agriculture biologique
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Sur http://www.grain.org/m/?id=168
Annexe: A qui profite la recolte ? La politique de certification des semences biologiques
Ce que quelques standards internationaux, régionaux et nationaux de la production biologique disent sur les semences
(Lire le rapport: "A qui profite la recolte ? La politique de certification des semences biologiques")
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Semences : CMS, la stérilité mâle cytoplasmique : article d’Alter Agri 69, p18 à 24- 01/2005
http://www.amisdelaterre.org/Semences-CMS-la-sterilite-male.html?var_recherche=CMS%20choux

Publié dans Actualité

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