Ni dans nos champs, ni dans nos assiettes....ni dans nos ports !! (ni ailleurs !!)

Publié le par le csfv49

 
P'tite news qui nous est parvenue via la conf' :



Samedi dernier, à Sète, a été organisée une journée
d'information sur deux problématiques malheureusement
liées :l'alimentation animale et l'importation de soja
OGM. Retour en images sur cette journée animée et
ensoleillée en cliquant sur le lien :

http://www.cig.canon-europe.com/a?i=mKkbLS0TLC






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Midi libre





SETE

Édition du vendredi 15 mai 2009

Quelle réalité derrière le soja OGM débarqué sur le port ?

RAPPEL
Journée d'information, demain, avec conférences débats et projections au Comoedia « pour une région sans OGM » Ils seront tous là : Attac, Confédération paysanne, Faucheurs Volontaires 34, Verts de Sète, Greenpeace...
Dans un même objectif : informer le grand public des conséquences que l'utilisation massive de protéines végétales issues d'organismes génétiquement modifiées a sur les pays producteurs. Mais aussi, en bout de chaîne, sur notre alimentation. Pour étayer l'argumentation, des scientifiques tels Frédéric Jacquemart (ancien membre de la commission du génie bio moléculaire) ou encore Arnaud Apotecker et Rachel Dujardin (Greenpeace) parleront traçabilité, étiquetage, coexistence des filières OGM et non OGM... Avec, en soirée, les films Herbe et Le Soja de la faim au cinéma Comoedia. Une immersion dans « la face cachée des OGM » que les associations et collectifs pré-cités inscrivent dans « un port qui reçoit plus de 340 000 tonnes de tourteaux de soja, par an », explique Marie-Chantal Goubelle, des Faucheurs Volontaires. Un sous-produit du soja (des débris compactés) « qui, riche en protéines, est très utilisé dans l'alimentation du bétail européen, notamment depuis l'interdiction des farines animales ». Et dans la production duquel l'Américain Monsanto s'est immédiatement positionné. Plus de 80 % des tourteaux de soja débarqués à Sète sont ainsi issus de soja "Round up ready", génétiquement modifié pour résister aux traitements sur les zones où il est cultivé, au Brésil ou en Argentine. Traitements au glyphosate , un herbicide « aux effets cancérigènes connus... »


« La région peut s'en passer »

Jean-François Roux est membre du collectif Faucheurs Volontaires


Sait-on quel tonnage de tourteaux de soja transite par le port de Sète ? Difficile à vérifier, à part aux Douanes, mais on peut estimer la quantité entre 350 000 et 800 000 tonnes. Soyons bien d'accord : l'importation de sous-produits de soja OGM n'est pas interdite. Mais nous voulons que le grand public mesure l'impact que cela a sur les pays producteurs. Le soja est un front industriel qui avance et met les pays en coupe réglée. Et l'Europe en importe beaucoup... Dans quelles proportions ? La production de 15 millions d'hectares est nécessaire pour satisfaire les besoins européens en terme de protéines destinées à l'alimentation animale. C'est essentiellement du soja importé d'Amérique du sud. Et l'on sait que 90 % du soja argentin, est OGM, comme 50 % du soja brésilien...


Les tourteaux de soja OGM et non OGM sont-ils transportés séparément ?
Les bateaux transportent les deux produits en même temps, tourteaux OGM et non OGM "tracés". Le non OGM tracé, destiné aux filières labels ou biologiques, arrive bien sûr en quantités bien moindres. A Sète, la Sogéma les stocke à part mais vu que dans les pays producteurs, il n'y a pas de filière dissociée...


Il s'agit de tourteaux, il n'y a donc pas de risques de dissémination ?
Effectivement, pas ce genre de risque entre soja OGM et non OGM sauf que les oiseaux en bouffent. Et, surtout, que ça sacrifie en amont les filières qui veulent se différencier.


Où vont les tourteaux OGM ?
Vers d'importants "bassins" de l'élevage porcin, comme la Bretagne. En revanche, au regard des centaines de milliers de tonnes qui entrent par Sète, les besoins du Languedoc en équivalent tourteaux pour l'alimentation animale ne sont que de 11000 tonnes. C'est insignifiant...


Que voulez-vous dire par là ?
Que vu ces faibles besoins, la région peut s'en passer et proposer une alternative pour un bétail languedocien "tracé", dans l'alimentation de laquelle n'entre aucun OGM. La Confédération paysanne travaille sur des modèles de substitution. Il est vrai que le soja, qui a un très bon équilibre entre protéines et glucides, facilite la vie des éleveurs mais nous pourrions le remplacer en Languedoc par des pois, des fèves... Existe aussi l'alimentation à l'herbe, viable avec quelques compléments.

Une alternative crédible peut donc être mise en place...Les modèles de substitution existent, et la Région Rhône-Alpes travaille d'ailleurs là dessus. Ce sont des modèles sérieux, scientifiques, d'autant que la déprise agricole nous laisse de l'espace. Toutefois, pour que ces modèles puissent suffire, il faudrait revoir à la baisse notre consommation de viande. Et c'est d'autant plus compliqué que si l'Europe importe des tourteaux de soja, c'est qu'elle exporte, aussi, sa viande ...


Recueilli par Pa.C

Publié dans Actualité

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